Eddy de Pretto sort son EP Kid

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Ce vendredi 6 octobre, sort le nouvel EP d’Eddy de Pretto : Kid

Découvert, il y a un an et demi à Les Trois Baudets, j’ai immédiatement adhéré à son univers dans lequel les textes sont prédominants. Sur scène, il fascine par sa capacité d’interprétation, incarnant et donnant vie à ses mots dans chacun de ses gestes.

L’année passée, Eddy de Pretto a déjà sorti un premier EP Normal se lançant seul dans l’aventure. Aujourd’hui, il se fait accompagner de Initial Artist Service, pas vraiment un label, mais un support utile à la promotion et au marketing des artistes. Si aujourd’hui, il est possible de (presque) tout faire soi-même, on doit bien reconnaître que la communication est souvent difficile à assurer par ses propres moyens.

Sur ce nouvel EP, on retrouve un de ses titres déjà présent sur son précédent EP – aujourd’hui retiré de la vente – Banlieue et trois inédits : Fête de Trop Kid et La jungle de la chope. Pour ceux qui comme moi le suivaient déjà, il peut y avoir une sorte de frustration, une sensation de trop peu : on aurait aimé retrouver ses précédents titres ainsi que les nouveaux. Pourtant, on sent qu’Eddy est en train de prendre un nouveau départ : les arrangements sont différents, de nouveaux instruments s’invitent sur cet EP comme des cuivres sur Banlieue. L’aspect instrumental paraît plus élaboré tandis que sa voix a également été travaillée, prenant parfois de la hauteur ou se faisant plus imposante. Bien que la qualité était déjà au rendez-vous il y a un an, on sent que son univers se précise, grâce notamment à une unité graphique dans ses deux clips.

Ses textes évoquent à chaque fois des histoires symptomatiques de notre société. Dans Fête de Trop, on y retrouve l’excès d’une jeunesse qui a besoin de sortir, de boire, se droguer pour se sentir davantage vivante. Un sentiment de puissance, de beauté l’entoure jusqu’à ce que s’invite la gueule de bois, jusqu’à ce que la réalité transformée perde ses couleurs. La Jungle de la chope raconte ce désespoir que font naître les sites de rencontre. Les mots y sont à la fois habiles et crus :

« La sérénade est morte et je n’ai plus de feu. Je n’ai pour m’apaiser que des réseaux de jeux, allez ouvre-moi ta porte, je ne suis qu’un animal vicieux. »

Avec Eddy, le frisson est là. À l’écoute de son album, quelque chose se passe : ses titres résonnent en nous, réveillant des souvenirs et des sensations. Nous espèrons que Kid fera de lui un grand.

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