L’Homme à la Tête de Chat est un ouvrage de Daniel Tahl inspiré de son histoire personnelle où il croise la spiritualité à son quotidien. Daniel Tahl a grandi dans un paradis ensoleillé entouré d’une déesse comme il l’appelle, un appartement de 150 m2 en plein paris au côté de sa mère qui restera toujours pour lui un modèle de vie. Très tôt, il a mené une quête à la fois personnelle et spirituelle au cours de laquelle il a rencontré des guerriers qui l’ont guidés tout comme des dragons qu’il a combattus.
J’ai immédiatement été happée par les mots de l’auteur. Son écriture est fluide, poétique et on se laisse naturellement glisser au fil des phrases, tout en se disant que ce livre, on ne le connaît pas encore, mais on l’aime déjà. Daniel Thal ouvre chacun de ses chapitres sur un poème qui sert de tuteur à l’ensemble de celui-ci. Le suspens n’est pas vraiment au rendez-vous, mais davantage le mystère. On sait qu’à chaque nouvelle page, nous allons découvrir une nouvelle tranche de vie et qui n’a jamais été curieux de connaître la suite de sa propre histoire, de son évolution personnelle ou celle d’un personnage ? Ce style inspiré est maintenu d’un bout à l’autre du récit, faisant de celui-ci un délice à lire.
Pour apprécier L’Homme à la Tête de Chat, probablement faut-il déjà avoir une sensibilité pour tout ce dont parle Daniel Tahl. Celui qui ne croit nullement au bien-fondé de la méditation et de l’ésotérisme, restera probablement froid à la lecture de ce livre . Comment peut-on justifier un fait personnel extérieur et dramatique sous prétexte qu’on a évolué intérieurement ? Notre raison nous dira simplement que c’est un ramassis de conneries et on préférera refermer ce livre pour le déposer en haut d’une étagère poussiéreuse.
Pourtant, L’Homme à la Tête de Chat est d’une richesse immense et ce serait un tort que de passer à côté de tous les enseignements que nous offre l’auteur. Celui-ci nous éclaire sur des vérités de l’existence qui peuvent n’avoir l’air de rien, mais qui pourtant ont un sens profond. Pour ma part, je n’ai pas pu m’empêcher de souligner de nombreux passages comme s’il s’agissait de mantra que je devais garder précieusement ou simplement touchée par la beauté des mots.
“Elle et moi nous nous sommes aimés. J’étais le soleil de sa vie et elle mon univers tout entier.”
Ce qui est intéressant dans ce récit, c’est que Daniel Tahl n’axe pas son ouvrage uniquement sur ses découvertes spirituelles, mais montre davantage les enseignements que la vie lui a appris, les épreuves qu’il a traversées comme le deuil. Il arrive même que durant de longues périodes, il s’en éloigne, balloté entre un monde matériel (la société, ses obligations) et ses aspirations profondes (sa passion et son désir de se connaître). Il retrace des moments qui l’ont marqué, par exemple une conversation avec son ami Chinh qui déterminera ensuite l’ensemble de ses choix.
“Il y a des vérités qui ne peuvent être enseignées que par une personne, à un moment très précis de l’existence pour que l’expérience que je décris ici se produise.”
Je suis malheureusement tombée sur un mauvais exemplaire. Si j’avais été satisfaite à réception de l’objet avec le joli gaufrage sur la couverture, au milieu de ma lecture, j’ai eu la mauvaise surprise de voir le dos carré-collé se défaire, rompant purement et simplement mon livre en deux… (MàJ: Après échange avec l’auteur, il semblerait que ce soit un cas isolé. Celui-ci m’a proposé de m’en renvoyer un en dédommagement. Service client 10/10 donc)
Vous l’aurez compris, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Je l’ai même dévoré, ne parvenant pas à le lâcher jusqu’à ce que je le termine. Il fallait que sache, que je sache comment cet homme s’en est sorti dans la vie, les décisions qu’il a prises, les opportunités qui se sont présentées à lui. L’Homme à La Tête de Chat est un guide, un guerrier dont nous aimerions avoir le même courage. À travers lui, c’est bien sûr notre propre chemin de vie que se reflète en filigrane, cherchant à y puiser une source d’inspiration.