“Petit à Petit”, révolutionne le style documentaire
J’ai eu le plaisir de découvrir les éditions Petit à Petit à travers deux de leurs BD documentaires sorties fin novembre 2022 : Pink Floyd, qui est sans conteste l’un de mes groupes préférés, et Bashung, figure de la chanson française. J’ai beau connaître leurs musiques, je connais peu leur histoire, c’était donc l’occasion de les découvrir un peu plus.
À la réception, j’ai été enchantée de tenir entre mes mains ces 2 BD qui sont de magnifiques objets. J’ai autant envie de les conserver précieusement dans ma bibliothèque que de les exposer sur le bord de ma table basse. Le piège ? C’est d’avoir envie d’en acheter d’autres pour compléter sa collection ou de les offrir à vos proches.
Si les livres documentaires ou les biographies manquent souvent d’accessibilité, les éditions Petit à Petit nous plongent en douceur dans l’univers de ces musiciens à travers le prisme de la BD, tout en apportant un contenu pointu avec une double page de textes, à la fin de chaque chapitre. Le lecteur est ainsi libre de s’approprier la BD-docu en ne lisant que la partie BD ou les explications plus poussées ou bien les deux.
Bashung, plus immortel que nous
Bashung est la première des 2 BD que j’ai commencée. Composée de 15 chapitres, elle retrace la vie du chanteur de sa naissance jusqu’à sa mort (et même après), mêlant sa passion pour la musique, sa vie personnelle, ses rencontres et son état d’esprit.
Pour Alain Bashung, les choses n’ont pas toujours été simples. Si on connaît le colosse Bashung et son Osez Joséphine, à contrario, sa carrière n’a pas été un long fleuve tranquille. Le terme qui le caractérise le mieux est “montagnes Russes”, titre d’un des chapitres.
C’est probablement ce qui m’a le plus séduite, que les éditions Petit à Petit nous plongent dans les difficultés qu’Alain Bashung a pu rencontrer en tant qu’artiste. On a l’impression de pouvoir regarder ce qui se cache derrière le rideau de la célébrité : l’acharnement, le travail, les déceptions aussi. Réussir n’est pas une chose facile ni innée, mais comme nous le prouve Bashung, une question de rencontres et de timing.
Un beau portrait qui permet d’entrer dans l’univers de cet homme déraciné, de mieux comprendre qui il était, tout en conservant cette part de mystère qui le caractérise.
Pink Floyd en BD
À l’inverse de Bashung, les Pink Floyd rencontrent un succès fulgurant dès leur premier album ! Cette docu-BD des Pink Floyd retrace bien sûr leur carrière, mais surtout leur génie dans ce qu’il a de plus lumineux et de plus sombre, ainsi que leurs différentes expérimentations et innovations. Que ce soit avec l’album Atom Heart Mother qui mêle musique Rock et orchestre classique, leurs collaborations répétées avec le cinéma ou encore l’inoubliable live à Pompeï.
Les chapitres proposent une approche intéressante avec différents points de vue, se concentrant tantôt sur un membre du groupe comme Syd Barrett, ou bien sur tous, sur les personnes avec lesquelles ils ont collaboré tout au long de leur carrière ou encore dans la peau d’un fan. Une vision à 360° avec différents focus sur des personnes, des moments, des albums.
La BD ne s’arrête pas à leur dernier album, ni même à leur ultime apparition sur scène tous ensemble. Pink Floyd ne meurt pas à la séparation des membres, mais survit bien au-delà, dans la carrière solo des musiciens d’abord, mais aussi en influençant les autres groupes et artistes, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique.
Une BD que j’ai appréciée et qui malgré sa taille (oui, c’est un pavé !) se lit très bien et vite. Le petit plus ? Les nombreuses anecdotes qui parsèment celle-ci. Les plus grands fans le savent déjà, mais… d’où vient le nom Pink Floyd ?
Une maison d’édition et des BD à découvrir absolument. Pour ma part, je suis conquise !