La grande première du Bergam Show

Bergam Show

Qui se douterait que dans un bar où les supporters attendent de pied ferme le match Liverpool-Real Madrid devant un écran géant, des plumes et des tenues à paillettes s’activent en coulisse ?

Samedi 28 mai, se déroulait la première du Bergam Show au Café de Paris. Pour l’occasion, le tapis rouge était déroulé pour la venue des tout premiers spectateurs de tout bord et de tout horizon. L’événement affichait complet, à tel point qu’à l’entrée, des tables arrivent les unes après les autres, des nappes, des bougies… Un véritable défilé, afin que chacun puisse profiter du spectacle dans les meilleures conditions. Si c’est un peu la pagaille – les aléas d’une première et d’un succès presque imprévu – une fois à l’intérieur, on retrouve le charme et la chaleur du cabaret.

Une divine créature nous accueille et nous fait patienter à ses côtés sous ses plumes de paon, avant que nous ne soyons installés à notre table. Et enfin, quand tout le monde est prêt, artistes comme spectateurs, le rideau rouge se lève.

Notre maître de cérémonie de ce soir, Younes Bergam, tout en élégance derrière son clavier, nous salue, aux côtés de ces deux autres musiciens : Cédric Manuel à la batterie et Céline à la basse. Ensemble, ils se lancent dans l’ouverture, une composition originale du créateur de ce Cabaret, déposant d’ores et déjà la marque de fabrique du Bergam Show. Immédiatement, ils nous plongent dans l’ambiance, jetant dans nos yeux, cette part de magie que nous attendons. 

Mais soyons honnête, nous ne sommes pas uniquement là pour voir des musiciens – sinon nous aurions été à un concert de rock – mais aussi pour rencontrer les délicieux artistes hommes et femmes, qui font honneur à l’art, la beauté et à la féminité. Drag-queen, effeuilleuse, danseuse, chanteur… Si nous avions déjà chaud dans la salle où nous sommes assis les uns à côté des autres, la température monte encore d’un cran avec la somptueuse Ariel, pour un “Erotic Airline”, et ne redescendra qu’à la fin de la soirée, au moment du clap final.

Les différents numéros s’enchaînent, entre humour, érotisme et sensualité, mais aussi parfois tristesse et profondeur. Alors que Jenny nous impressionne avec son Yodel autant qu’elle nous faire rire dans sa tenue de Blanche Neige, Grégoire nous touche avec son interprétation de “je suis malade”. Et même Ariel sera capable de souffler le froid lorsque tout son corps exprimera la douleur de la séparation dans “Ne me quitte pas”. Heureusement, Eya est toujours présente pour passer derrière elle et apporter sa légèreté, autant dans sa façon d’être que dans ses tenues.

L’originalité du Bergam Show est également apportée par la musique live jouée en trio, mêlant des titres connus tels que le sulfureux Wicked Game de Chris Isaak et une session jazz avec un solo de chaque instrument. Cela donne davantage d’envergure au spectacle et permet de toucher un public hétéroclite.

Dans ce cabaret typiquement berlinois, absolument tout se mêle : humour, érotisme, musique, et cela, avec beaucoup de talent ! À la fin du spectacle, le succès est retentissant et les acclamations font concurrence à celles des supporters de foot, juste à côté.

À celui qui me demande si j’ai passé une bonne soirée, je réponds : “A quand la prochaine !?”

P.S. : en revanche… Avant de partir, il ne faudra pas oublier de ramasser les confettis. 😉

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